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l étourneau

 

L'étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris) est une espèce de passereaux de la famille des sturnidés, originaire de la plus grande partie de l'Eurasie, mais qui a été introduit en Afrique du Sud, en Amérique du Nord, en Australie et en Nouvelle-Zélande.

C'est l'une des quelques espèces qui semble bien s'adapter au contexte urbain. Ses populations urbaines et périurbaines se sont récemment densifiées, au point de le faire considérer localement comme espèce envahissante.

 

 

Description morphologique

L'étourneau sansonnet est devenu l'un des oiseaux les plus familiers dans les régions tempérées, avec son corps rondelet, ses ailes courtes, triangulaires et pointues, sa queue courte et carrée.

L'étourneau sansonnet a une longueur de 17 à 221 cm pour un poids variant de 60 à 95 g. Son envergure est de 37 cm en moyenne.

Il a le bec conique, long, fin, pointu. Ses pattes sont longues et fines, brun rosé et son œil est brun foncé.

L'adulte en plumage nuptial est noir et brillant avec des reflets iridescents verts et rouge violacé, et moucheté de blanc sur le dos et le bas du ventre. Le bec est jaune.

Le plumage internuptial est similaire, mais a perdu de ses reflets iridescents, et les taches claires de la partie inférieure remontent jusqu'à la gorge et sont plus nettes sur le dos. Le bec est sombre.

L'espèce présente un discret dimorphisme sexuel : la femelle est plus terne, mais présente plus de taches sur la face ventrale. Les juvéniles sont d'un brun terne ; dans leur premier hiver, ils ressemblent aux adultes, mais sont plus bruns, spécialement sur la tête. Le dessus de leur corps est gris-brun, le dessous est plus clair.

L'espèce ne peut guère être confondue avec les autres que dans la péninsule Ibérique, en hiver, où il faut la distinguer de l'espèce très voisine Sturnus unicolor, qui comme son nom l'indique, a moins de taches sur son plumage.

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Comportement

Locomotion

 
Étourneau sansonnet en vol.

L'étourneau marche ou trottine, plutôt que de sautiller. Son vol est énergique et direct, grâce à ses ailes et à sa queue courtes.

Alimentation[modifier | modifier le code]

Il est opportuniste et omnivore, son penchant pour les fruits (cerisesolivesraisin…) fait qu'il est peu apprécié par les cultivateurs.

Comportement social

Cet oiseau peut être solitaire comme il peut aussi former des nuées de plus de 100 000 individus, qui s'organisent en dortoirs pour la nuit. Lorsqu'elle est grégaire, cette espèce donne un spectacle impressionnant à voir et à entendre, en particulier le soir quand les oiseaux viennent se percher dans des buissons de roseaux, attirant par là souvent des oiseaux de proie tels que les émerillons ou les éperviers. Originaire des forêts de feuillus, l'étourneau s'est établi au voisinage de l'homme : de grandes bandes (exceptionnellement jusqu'à un million d'individus), peuvent se former dans les centres des villes, où leurs fientes provoquent beaucoup de désagréments.

Le chant des mâles est très variable. Ces variations semblent influencer le choix du partenaire sexuel chez les femelles2. Ce chant est un pot-pourri à la tonalité aiguë, peu musical, entrecoupé de sifflements, de chants imités et de cliquetis3.

Interactions avec d'autres espèces

Il semble qu'autrefois, l'étourneau déparasitait certains grands mammifères.
Selon Adrien Linden, les étourneaux sansonnets « sont les amis des bestiaux, des cerfs et autres ruminants. ils vont familièrement se percher sur leur dos et les délivrent de la vermine qui les tourmente. Ils font mieux : ils remplissent auprès d'eux l'office de vétérinaire. Je viens de vous parler des Œstres qui pondent sur les gros animaux, et je vous ai dit que les larves de ces mouches se logent entre cuir et chair et que leur présence détermine une tumeur dans laquelle ces larves vivent grassement ; eh bien, les Sansonnets crèvent ces tumeurs avec leur bec, arrachent les larves qui s'y prélassent et les croquent, à la grande satisfaction des gros animaux, hôtes involontaires de ces parasites. » 4. Ce comportement a pu régresser ou disparaître avec l'élevage hors-sol et la généralisation d'antiparasitaires.

Répartition et habitat

Répartition

Il est très abondant dans toute l'Europe mais aussi en Asie mineure, en Russie et jusqu'en Mongolie et aussi sur le continent nord américain.

S'il est sédentaire en Europe du Sud et de l'Ouest, ses populations nordiques et orientales migrent en hiver vers ces régions, et même plus loin vers le sud, sur tout le pourtourméditerranéen.

Cette espèce, adaptable et omnivore, est considérée comme « nuisible » dans nombre de pays où elle a été introduite. L'étourneau sansonnet niche dans des trous, dont il chasse volontiers d'autres espèces, ce qui peut entraîner une compétition pour les sites de nidification.

Extensions et régressions[modifier | modifier le code]

Bien qu'il y ait environ 200 millions d'étourneaux en Amérique du Nord, ce sont tous les descendants d'une centaine d'oiseaux (60 en 1890 et 40 en 1891) relâchés dans le Central Park deNew York, par Eugene Shieffelin, à la tête d'une société d'acclimatation, qui essayait d'introduire en Amérique du Nord toutes les espèces d'oiseaux mentionnées dans les œuvres de William Shakespeare[réf. nécessaire]. Un siècle après leur introduction, en se multipliant rapidement, les étourneaux ont conquis toute l'Amérique du Nord jusqu'en Alaska. Les descendants de ces étourneaux peuvent poser problème en Amérique du Nord, parce que des espèces indigènes perdent des sites de nidification au profit des étourneaux, plus agressifs. Il s'agit d'espèces telles que le merle bleu, l'hirondelle noire, l'hirondelle bicolore, ainsi que certaines des plus petites espèces de pics.

Habitat

L'étourneau s'accommode d'un grand nombre d'habitats, et on peut le trouver dans tous les environnements assez ouverts, des terres agricoles aux prés-salés, des zones arides aux zones boisées, et de plus en plus fréquemment en pleine ville.
Il nidifie dans les trous d'arbre en forêt ; dans les nichoirs de jardin, dans les fissures des murs et des toits en ville. Il affectionne aussi les ruines et la chaleur des villes en hiver1.

Colonisation urbaine

C'est avec le rat, le pigeon, le merle noir et la mouette rieuse, l'une des rares espèces qui s'est récemment et très bien adaptée aux grandes villes. L'environnement urbain et tout particulièrement l'éclairage nocturne et le phénomène dit de « pollution lumineuse » ont fortement modifié son comportement : l'étourneau est en effet un oiseau diurne qui a une très mauvaise vision nocturne. Si dans leur environnement nocturne normal, les étourneaux se rassemblent la nuit en dortoirs, ils y restent calmes et silencieux, même quand 300 000 étourneauxy sont dérangés par un prédateur (renardchatrapace nocturne…) alors qu'en ville où le halo lumineux est de plus en plus intense et permanent, ces mêmes étourneaux sont beaucoup plus actifs et nerveux, se déplaçant à n'importe quelle heure de la nuit quand ils sont dérangés5.

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Date de dernière mise à jour : 05/07/2021